Serres Chaudes, Maurice Maeterlinck
Avec un titre manifestement emprunté à Charles Baudelaire dans le poème "La Chambre double" (Le spleen de Paris, 1864) "Une senteur infinitésimale du choix le plus
exquis, à laquelle se mêle une très légère humidité, nage dans cette
atmosphère, où l'esprit sommeillant est bercé par des sensations de
serre chaude", Maurice Maeterlinck fait paraître en 1889 un recueil de poésies intitulé Serres Chaudes dont le titre ne semble qu'annoncer étouffement, suffocation, et mort. Paul Gorceix dans sa préface au recueil, édition Poésie/Gallimard, parle "d'analogie" voire même de "trouvaille" déclare même que "Spontanément,elle fait naître en nous l'image d'un monde clos, immobile et luxuriant à la fois. Par la magie du titre, nous entrons de plain-pied dans le mystère de la vie profonde (...)"
Les poèmes ainsi réunis n'en sont pas moins étonnants, voire captivants. Le recueil commence par le poème éponyme au singulier : "Serre Chaude" et se clôt sur "Âme de nuit" alliant de cette façon l'obscurité de la nuit à la chaleur d'une serre en plein soleil évoquée par l'image de la serre.
Les titres des poèmes tournent autour de la notion de transparence ou d'obscurité, ainsi "Cloches de verre" côtoie "Offrande obscure" dans une parfaite association des contraires qui ne peuvent exister l'un sans l'autre.
(en rédaction)
Source : http://livre.fnac.com/a203134/Maurice-Meterlinck-Serres-chaudes-Quinze-chansons-La-Princesse-Maleine?PID=1